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- Stanley Kubrick
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- Bien qu'installÈ depuis les annÈes 60 en Angleterre, dans le
- Hertfordshire, Stanley Kubrick est originaire des Etats-Unis.
- C'est en effet dans le Bronx, le 26 juillet 1928, qu'est nÈ l'un
- des plus grands rÈalisateurs de ce siËcle. Bien que ses capacitÈs
- intellectuelles lui prÈdisent un bel avenir, les rÈsultats affichÈs
- ‡ l'Ècole sont, eux, beaucoup moins brillants. A tel point que
- son pËre, un physicien, l'envoie chez son oncle, ‡ Pasadena
- (Californie), en 1940. De retour dans le Bronx l'annÈe suivante,
- le fils Kubrick semble afficher de meilleures intentions.
- EspÈrant voir son fils s'intÈresser ‡ quelque chose, le chef de
- famille initie le jeune Stanley aux Èchecs. C'est la premiËre
- passion de sa vie. La seconde viendra avec son treiziËme
- anniversaire, lorsque son pËre lui offre un appareil photo.
- Devenu un boulimique de la photographie, Kubrick junior vit
- ‡ travers son appareil et sillonne New York et ses environs
- pour chasser les images, qu'il dÈveloppe le soir dans la
- chambre noire d'un ami. IntÈressÈ par une carriËre dans ce
- domaine, il propose un sujet au magazine "Look", qui lui offre
- d'intÈgrer l'Èquipe de photographes. Stanley Kubrick a alors 17
- ans. Devenu au fil des ans un cinÈphile averti, Stanley Kubrick
- se prend ‡ rÍver de devenir cinÈaste. Ses premiers pas dans la
- rÈalisation ne tardent pas. En 1950, il investit toutes ses
- Èconomies pour rÈaliser un court mÈtrage documentaire sur la
- boxe (Day of the Fight), qu'il dirige avec l'aide d'Alexander
- Singer (aujourd'hui connu pour avoir rÈalisÈ une quantitÈ
- industrielle d'Èpisodes de sÈries TV, telles que "Dallas", "Star
- Trek Voyager", "Mission : Impossible", "Mac Gyver", etc.).
- Dans la foulÈe, il signe trois autres courts mÈtrages, encore
- documentaires et tous achetÈs par la tÈlÈvision : Flying Padre,
- World Assembly of Youth, et The Seafarers. L'annÈe 1953 et
- Fear and Desire marquent ses dÈbuts dans la long mÈtrage. Il
- est est question dans ce film d'une guerre (imaginaire), au cours
- de laquelle six soldats se retrouvent bloquÈs derriËre les lignes
- ennemies. Chef opÈrateur, producteur (avec son oncle Martin
- Perveler), rÈalisateur et scÈnariste, Stanley Kubrick fait dÈj‡
- preuve de beaucoup de maÓtrise technique et annonce dÈj‡ le
- souci de perfectionnisme qui l'animera jusqu'‡ ses derniers
- jours, puisqu'il tira lui-mÍme les copies du film, qu'il retira
- d'ailleurs quasi dÈfinitivement du circuit quelques annÈes plus
- tard. Le baiser du tueur (coproduit par Alexander Singer) et
- Ultime razzia, un sommet du film noir, confirmeront son
- talent, sans toutefois que la critique et le public se ruent encore
- sur ses productions. Il lui faut attendre 1957 et Les sentiers de
- la gloire pour que la reconnaissance vienne. Film violent et
- satirique - il traÓte de la rÈbellion des soldats durant la PremiËre
- Guerre mondiale, et des exÈcutions qui s'ensuivirent - Les
- sentiers de la gloire sera longtemps interdit en France. Les
- polÈmiques et le succËs critique du film n'ouvrent pourtant pas
- ‡ Kubrick toutes les portes, et le jeune rÈalisateur ne rÈussit pas
- ‡ concrÈtiser tous ses projets. Aussi, lorsque Kirk Douglas lui
- demande de remplacer Anthony Mann pour la mise en scËne de
- Spartacus, le jeune homme accepte sans Ítre effrayÈ outre
- mesure par l'ampleur de la production. Pire : il impose ses
- points de vue ‡ tous, y compris au chef opÈrateur, Russell
- Metty, auquel Kubrick demande de s'asseoir dans un coin et de
- rester tranquille tandis que lui s'occuppe de tout ! Ironie du
- sort : Russell Metty recevra quelques mois plus tard l'Oscar du
- Meilleur chef op' pour ce film !
- Spartacus terminÈ, Kubrick s'intÈresse cette fois ‡ La
- vengeance aux deux visages, dans lequel est impliquÈ Marlon
- Brando. Mais les deux hommes ne trouvent pas d'accord, et
- c'est finalement l'acteur qui prendra les commandes du western.
- DÈÁu par Hollywood, Kubrick s'exile en Angleterre, o˘ il
- prÈpare Lolita, d'aprËs le roman de Vladimir Nabokov. Sue
- Lyon y interprËtera la jeune et sulfureuse adolescente prÍte ‡
- tout pour sÈduire James Mason. Alors mÍme que leurs
- scandaleux exploits envahissent les Ècrans, Kubrick prÈpare
- dÈj‡ son film suivant, Docteur Folamour, chef-d'úuvre de
- cynisme dans lequel Peter Sellers frÈmit de plaisir ‡ l'idÈe de
- faire sauter une bombe atomique. Par la suite, Kubrick donnera
- ses lettres de noblesse ‡ la science-fiction avec le lyrique
- 2001 : l'odyssÈe de l'espace, scandalisera par la dÈbauche de
- sexe et de violence d'Orange mÈcanique, explorera les múurs
- du XVIIIe siËcle au travers de Barry Lyndon, adaptera avec
- brio "The Shining" de Stephen King pour Shining, un des rÙles
- les plus marquants de Jack Nicholson, ou donnera sa propre
- version du conflit au ViÍt-nam dans Full metal jacket. DÈcÈdÈ
- le 7 mars dernier, Stanley Kubrick venait tout juste de terminer
- son ultime film, Eyes wide shut, prouvant une fois de plus
- qu'il Ètait sans conteste l'un des meilleurs techniciens du 7e Art.
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- FILMOGRAPHIE
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- 1953 Fear and Desire
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- 1955 Killer's Kiss (Le baiser du tueur)
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- 1956 The Killing (Ultime razzia)
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- 1957 Paths of Glory (Les sentiers de la gloire)
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- 1960 Spartacus (id.)
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- 1962 Lolita (id.)
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- 1964 Dr. Strangelove or How I Learned to Stop Worrying and
- Love the Bomb (Docteur Folamour)
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- 1968 2001 : A Space Odyssey (2001 : l'odyssÈe de l'espace)
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- 1971 A Clockwork Orange (Orange mÈcanique)
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- 1975 Barry Lyndon (id.)
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- 1979 The Shining (Shining)
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- 1987 Full Metal Jacket (id.)
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- 1999 Eyes Wide Shut (id.)
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